Des planches permanentes

Cet article a été complété et réactualisé, c’est le

chapitre 5 du livre de présentation de notre ferme maraîchère :

il est accessible ICI !

L'histoire des planches permanentes au Biau Jardin de Grannod

ou par le caroussel du livre

Des planches permanentes ??? LIEN

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tellement simples et évidentes que je me demande encore maintenant pourquoi nous n’y avons pas pensé plus tôt…

L’agronomie des planches permanentes consiste à réserver en permanence, d’une année sur l’autre, les allées au passage des roues de tracteur ou des pieds des maraîchers, et les planches exclusivement à la culture des légumes. Les outils sont donc choisis ou modifiés pour d’une part ne plus faire de travail de sol profond derrière les roues, et d’autre part profiter de chaque travail de la planche permanente pour faire un léger binage de surface de l’allée dans le but d’éviter l’enherbement.

L’intérêt de la méthode est donc de limiter énormément tous les problèmes de tassement, qui sont reportés en dehors de la zone de culture, et en même temps, la portance de l’allée est augmentée. Parallèlement, comme la planche de culture est mieux structurée, elle réssuie beaucoup mieux après les périodes pluvieuses. Sachant que les conséquences du passage des roues du tracteur ne se feront pas sentir dans la planche de culture, la liberté d’intervention du paysan augmente d’autant.

Comme le travail devient possible planche par planche puisque plus n’est besoin que l’ensemble d’un carré soit disponible pour sa reprise, (comme avec le labour, le bêchage,etc…), la méthode apporte gain de temps et facilité au niveau de l’organisation, une grande aisance pour les reprises de planches, le semis des engrais verts, etc…

La démarche s’accompagne d’une volonté d’évitement des outils rotatifs :

bien évidemment pour la finition. Le fait est que le besoin de passer un outil du type rotovator juste avant le semis n’est le plus souvent que le signe d’une mauvaise préparation du sol par les outils utilisés antérieurement, le plus fréquemment dans de mauvaises conditions.

mais aussi pour la reprise des cultures ou l’incorporation des engrais verts. Nombreux sont ceux qui tentent de mettre au point d’autres itinéraires techniques avec des outils tirés, reprochant aux rotatifs d’être :

trop technologiques  ( besoin de prise de force, renvois d’angle, transmission, etc )

violents ( destruction de la faune tellurique )

agronomiquement dangereux ( risque de lissage ou d’émiettement excessif )

gourmands en temps ( vitesse de travail faible )

gourmands en matière ( consommation élevée, usure rapide, beaucoup d’entretien )

gourmands en finances ( bien que les petits outils rotatifs importés soient assez bon marché, les outils «classiques» à double rotor et leurs versions modernisées du type conditionneurs de sol - quelle apellation…- coûtent «un bras» ( et alors le paysan manchot soufre au travail ! ).

 

Petit résumé de l’histoire :

Au tout début du troisième millénaire, Roger, technicien maraîcher de chambre d’agriculture (sans doute dans le but de couronner sa proche fin de carrière  par des actions bio d’éclat) organise des voyages de maraîchers dans quelques pays d’Europe, et quelques sessions de formation dont une «travail du sol» de 3 journées avec ce que le milieu de la bio compte d’agronomes chevronnés ( de ceux qui, après être passés dans les placards officiels, figurent maintenant dans les films sur l’agriculture qui se diffusent ces dernières années).

De tout ceci, il ressort plusieurs conclusions qui peuvent sembler maintenant des évidences, mais que jusqu’alors à peu près personne n’avait mises en oeuvre ensemble et systématiquement sur son «exploitation» :

- pour protéger au mieux la structure du sol dans lequel poussent nos légumes, arrêtons de planter ou semer là où la roue d’un tracteur a auparavant tassé le sol en menant l’outil utilisé dans le but de le préparer. Chaque chose à sa place : les légumes dans la terre souple de la planche, qui a été correctement travaillée, les roues du tracteur dans des allées tassées par les passages répétés de tracteur, mais chacun toujours exactement au même endroit année après année.

- pour protéger au mieux la faune auxiliaire dans des jardins maraîchers, plutôt intensifs et surtout où la plupart des légumes sont récoltés avant d’avoir eu le temps de fleurir, consacrons des espaces «improductifs» spécialement fleuris et aménagés pour héberger les divers auxiliaires à l’abri des tracteurs, bineuses, et autres passages répétés et dérangeants, mécaniques et humains.

Avec l’appui des structures professionnelles de l’agriculture, les premiers essais ont aussitôt été mis en place, chez des agriculteurs comme en station. Les résultats ont été si encourageants que les agriculteurs concernés ont décidé de passer dès l’année suivante toute la surface leur jardin en «planches permanentes».

Et il a donc fallu inventer les outils nécessaires :

C’est ainsi que s’est créé le «groupe de travail planches permanentes» réunion à peu près tous les 18 mois des maraîchers qui se sont lancés dans cette aventure : nous échangeons, en salle avec photos et sur le terrain, sur nos méthodes, nos résultats, nos projets, nos échecs, etc…

Pour avoir la certitude que les planches restent toujours exactement au même endroit au fil des ans, plusieurs solutions ont été mises en oeuvre: installation de «bornes» régulièrement réparties, de bandes fleuries pluri-annuelles, etc…

Et puis il a fallu modifier nos matériels, bien évidemment pas adaptés à cette nouvelle technique puisque travaillant tous à l’origine la largeur du tracteur voire plus, donc la planche de culture et aussi le passage de roues, chacun tentant de l’adapter à ses propres conditions et objectifs : type de terre, avec ou sans cailloux, largeur des planches, hauteur souhaitée de la butte, etc… Le tout bien sûr en fonction de la qualité de son atelier et de ses compétences de bricoleur.

Sur notre ferme, la conversion au travail en planches permanentes a été facilitée par l’implantation des bandes fleuries qui nous ont permis, du jour au lendemain, de » figer définitivement » la place de chaque planche. Et n› ayant jamais labouré, nous n’avons pas eu besoin de sevrage ni de revendre une charrue. Plus sur les bandes fleuries, c’est par ici !

Mais pour ce qui concerne la fabrication des outils nécessaires, le début a été très très très laborieux. 

Gravement incompétent en mécanique, le biau jardinier a commencé l’aventure mécanique des planches permanentes en supprimant les fers de la bêcheuse alternative qui travaillaient le passage de roues.

​Puis il a utlisé de vieux outils trouvés un peu partout :

un cadre Gard ( outil parfois appelé «barbentane» )

une butteuse à asperges

Ces outils correspondaient bien à notre objectif de ne pas monter de buttes trop hautes parce que nos sols de Val de Seille n’en ont pas besoin.

Le biau jardinier a aussi modifié quelque vieil outil existant dans sa cour pour en faire un ovni à planche permanente :

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à partir du chassis monopoutre d’une vieille «fouilleuse» de la première génération. ​et la fameuse bêcheuse alternative a pu enfin être remisée sous l’auvent, tout au fond.

Cette fouilleuse, le biau jardinier l’avait achetée d’occasion dans la fin des années 70 à un agriculteur bio en fin de carrière qui n’en avait plus l’usage. L’outil disposait d’un  jeu de dents rigides avec soc (dites dents «déchaumeuses») ,

et un jeu de dents rigides sans soc (dites dents «sous soleuses»). Pour la petite histoire (ou pour les amateurs d’archéologie humaine et/ou mécanique)  on peut voir par ce lien quel fut le succès de la descendance mécanique de la fouilleuse.

Poiur l’adapter à notre projet de planches permanentes, il a donc fallu :

ajouter des poutres pour éliminer le bourrage ainsi que

des disques de buttage pour le travail des allées, pour remonter la terre fine de l’allée, et former le bord de planche, 

installer des réglages faciles et fiables : roues de jauge d’une ancienne effeuileuse à betterave, chandelle pour le réglage du rouleau arrière

cela lui a confirmé qu’il avait vraiment besoin de se former en soudure, perçage, etc…

C’est bien évidemment Joseph qui a été le plus performant dans cette aventure… Associé avec Régine et Denis, «bricoleur» polyvalent et maraîcher compétent donc paysan efficace, il a très vite construit à partir d’un vieux chassis et avec différentes pièces de récupération un premier outil qu’il a amélioré au fil des saisons. 

 

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Puis dans le cadre de l› ADABIO ( LIEN ) a été mis en route un projet de diffusion de ce matériel, bientôt élargi aux autres » inventions» que chacun  peut réaliser «dans son coin» (voir lien). Un technicien machinisme, Thibault, a été embauché pour les besoins de la cause : éditer les plans précis des divers matériels que les maraîchers ont mis au point chez eux pour répondre aux différents besoins ( travail du sol, confort de travail, etc…) qui ne sont pas satisfaits par l’offre de matériel existant proposé par les différents fournisseurs.

Planches permanentes et auto-construction

C’est ainsi qu’a été mis sur pied pendant l’hiver 2010 / 2011 le premier stage de formation technique à l’auto-construction. Il s’agissait d’apporter aux paysans une formation technique suffisante pour réaliser les outils dont ils ont besoin.

Comment ? 

en réalisant collectivement et avec l’aide de Joseph et Thibault des «cultibutte» sur le modèle de celui que Joseph a entièrement refabriqué à partir de son «original» dans le but d’en faire un outil reproductible.

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Une commande groupée de ferraille, vérins, boulonnerie, etc a été organisée pour que chacun des stagiaires qui le souhaitait puisse repartir avec un outil entièrement construit.

C’était ensuite un stage programmé sur 5 jours consécutifs dans l’atelier de mécanique d’une maison familiale de l’Isère. La cantine de l’internat nous a fourni pour les repas de midi, une nourriture… que les maraîchers bio n’ont pas vraiment l’habitude de consommer…

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Nous y avons eu accès à des conditions de travail que chacun n’a pas forcément chez soi.

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Et même à quelques rayons de soleil pour admirer un magnifique platane quand les maraîchers, qui sont gens de plein air, avaient le besoin de sortir quelques instants de «l’usine»… et pas tous pour fumer.

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A partir des plans que Thibault avait faits, les paysans ont réalisé les séries de pièces nécessaires, sous l’oeil attentif et patient des encadrants. 

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Bien sûr, les premières soudures, les premières coupes n› étaient pas superbes, il a fallu retoucher, meuler pour recommencer parfois…

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Mais en général, à force de conseils et d’obstination, il est bien rare que chacun n’arrive pas à acquérir de nouvelles compétences !

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…surtout avec le parrainage du père du cultibutte, très heureux de voir son enfant reproduit dans une telle ambiance d’autogestion collective, aussi studieuse et efficace que bio et chaleurese. Parce que franchement, vous en connaisez un qui peut continuer à souder de travers quand l’oeil de Joseph, avec son masque de soudure «tuné», observe le boulot par dessus son épaule et que la voix commente et conseille au creux de son oreille ???

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Les premiers éléments complets ont rapidement vu le jour. Mais il fallait tenir le planning, et le stress fit naitre une i,nquiétude devenue rapidement » jingle» quasi traditionnel : «putain les mecs, on est mals !!! «

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Mais le vendredi dans l’après midi, le contrat était rempli :

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Le soir, chacun a pu repartir dans sa ferme avec de nouveaux savoir-faire, et toutes les pièces pour monter son cultibutte…

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…avec les ultimes éclaircissements de montage et conseils d’utilisation issus de la pratique de Joseph. Conseils qui faisaient fonction, et au delà, de guide de montage de meuble scandinave à production délocalisée.

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Conclusion : une belle semaine, riche de réalisations et de rencontres, agréables et enrichissantes. Une semaine valorisante pour tous les participants. Le constat à nouveau que chacun peut se prendre en charge et que l’action collective fait progresser.

Une semaine à laquelle le biau jardinier n’aurait pas eu le plaisir de participer sans la compréhension et le soutien des abonnés qui se sont vus privés de leur panier de légumes !

 

De tous les points de vue donc, le cultibutte, c’est une belle aventure humaine !

Les 4 outils «nécessaires et suffisants» pour pratiquer facilement l’agronomie des planches permanentes :

le triangle d’attelage automatique et sa bascule, la butteuse, le cultibutte , le vibroplanche

Le triangle d’attelage amélioré par sa bascule

La butteuse à planche

Cet outil remplace la charrue pour l’enfouissement des déchets de cultures et des engrais verts. Il permet aussi de relever une butte aplanie par les passages d’outils à dents type herse étrille ou Vibroplanche. Le modèle de Butteuse à 3 paires de disques a été préféré pour limiter la profondeur de travail tout en permettant le façonnage d’une butte d’au moins 40cm de hauteur. Les disques ainsi répartis couvrent facilement toute la surface d’une planche pour un travail superficiel (destruction d’engrais verts jeunes ou d’adventices). Les matières organiques sont enfouies dans le volume de la butte, permettant une dégradation optimale, contrairement à un enfouissement en fond de labour. Des conditions sèches sont par contre un handicap pour l’évolution de la matière organique. Mais les conséquences sont moins graves et les solutions plus faciles.

Les modèles de Butteuse à asperges du marché ont été adaptées pour répondre aux exigences du travail en planches permanentes. Ont ainsi été rajoutés : des pattes d’oie sur dent double spires pour le binage des allées, des roues de jauge pour le contrôle de la profondeur, un butoir central pour la reprise de buttes déjà formées et un triangle d’attelage, type Accord, pour faciliter l’accrochage et le décrochage de l’outil. De plus cet outil est articulé au niveau du triangle d’attelage pour faciliter la conduite en début et fin de planche.

La Butteuse ainsi équipée permet un gain de temps appréciable par rapport à une charrue à deux ou trois socs, généralement utilisée en maraîchage. Elle travaille une largeur de 1,90m à une vitesse de 3 ou 4km/heure. De plus dès qu’une planche est libérée en milieu de parcelle, celle-ci peut être buttée sans gêne, permettant une maîtrise de l’enherbement éventuel.

D’autre part les disques s’usent beaucoup moins par frottement que les pièces fixes d’une charrue, d’où un coup d’entretien beaucoup plus faible.

Les limites

Il est nécessaire d’effectuer un broyage avant le passage de la Butteuse afin de faciliter l’incorporation des végétaux par les disques

La conduite de l’outil est délicate, surtout en situation de dévers. Les roues de râteau-faneur réduisent beaucoup ce problème en maintenant une symétrie dans la profondeur de travail entre les 2 côtés de l’outil.

Les autres solutions : 

Jusqu› alors„ et faute de mieux, le biau jardinier bricolait avec une vieille butteuse à asperges qui avait plusieurs défauts :

disques de diamètre trop petit,

matériel conçu pour du plus petit travail dans des terres plus légères, l’arrivée du nouveau tracteur, plus puissant lui a été fatale… (à force de casse, de pièces tordues) 

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Mais ce matériel convenait à notre besoin de ne pas faire de buttes trop hautes.Il avait le mérite d’exister et de n’avoir à peu près rien coûté !

Le biau jardinier avait, dans ses tâtonnements, aussi travaillé à la barbentane, matériel très utilisé dans le midi (comme son nom l’indique) par les maraîchers et les viticulteurs, matériel connu aussi sous le nom de cadre Gard. Il a un buttoir central et 2 voire 3 paires de charrues.

Cet outil a l’inconvénient d’être une charrue, mais comme les socs sont de petite taille et souvent sans versoir ça ne bouleverse pas trop le sol  ( à noter que si un versoir n’est pas bouilonnée, une meuleuse est très capable de le supprimer en cas de nécessité). Par contre, l’avantage est que le cadre peut servir à d’autres usages si on remplace les charrues par des dents de divers modèles : à ailettes, cotes de melon, etc… Un outil donc assez polyvalent que les jeunes maraîchers en cours d’installation auraient grand bénéfice à aller chercher dans les zones où ces outils étaient communs il y a seulement 20 ou 30 ans. Mais il faut se déplacer, et le biau jardinier a eu souvent la tristesse de noter que les jeunes installés étaient parfaitement convaincus qu’ils n’avaient pas le temps de se déplacer pour se former, se renseigner, s’équiper, échanger avec des collègues. Ma foi…

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Le cultibutte

 

 

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Le Cultibutte a été baptisé ainsi car les principaux organes de travail sont des dents de cultivateur complétées par une paire de disques .Il permet le travail en butte et en planche permanente pour la reprise d’un labour ou d’une fin de culture. Il est conçu pour façonner ou entretenir les buttes. Ses dents ne permettent toutefois pas l’enfouissement des végétaux. Ceux-ci doivent être broyés et/ou mixés pour faciliter l’incorporation. Mais leur évolution dans le sol s’en trouve facilitée, car la dégradation se fait dans le volume de la butte en milieu aéré et bien drainé.

L’amplitude de travail de l’outil est de 0 à 30 cm de profondeur par rapport au niveau des allés. Ce réglage s’effectue facilement en ajustant la hauteur des roues de jauge. Au Jardin du Temple, cet outil est réglé pour travailler à 10cm maximum sous le niveau des allées. Dans une terre préservée, comme ce peut être le cas en planche permanente, le décompactage profond n’est pas indispensable. Comme le prouvent les résultats de cultures et les profils de sol. Ce respect du sol induit également des économies d’usure des socs, d’énergie et de temps par la vitesse ainsi autorisée (2 à 4km/heure). Le rendement du chantier est ainsi multiplié par 5 ou 6, comparativement à la roto bêche. De plus, le résultat est nettement meilleur car la structure du sol n’est pas brisée artificiellement, limitant ainsi les phénomènes de battances ou de prise en masse.

Avec des socs appropriés et des changements de réglage, le Cultibutte peut aussi déchaumer, sarcler et même éventuellement décompacter. Il est également possible de travailler plus superficiellement grâce à l’articulation du châssis tout en conservant la forme de la butte. Et avec l’option des dents démontables, on peut rapidement passer à des pattes d’oie plus larges pour détruire un engrais vert jeune ou une levée importante d’adventices.

Il est impératif d’alterner le sens de passage du Cultibutte pour ne pas «tirer» la terre toujours dans le même sens. Les bouts de planches sont ainsi mieux travaillés. Il en est de même pour la Butteuse et le Vibroplanche et en général pour tous les outils à disques ou à dents.

Grâce au stage autoconstruction de l’hiver 2010 / 2011, l’OVNI à planches permanentes qui a bien servi les premières années ( merci à lui ! )

a pu être remplacé par un cultibutte qui mérite maintenant le nom de «cultibutte autoconstruit de la première génération collective». En effet, la démarche collective d’autoconstruction entraine émulation, rationalisation par la réflexion, et perfectionnisme. De nouvelles améliorations ont déja été apportées dans le dimensionnement de l’outil. Ci dessous donc photo du matériel réalisé en hiver 2010 / 2011, photo déja «obsolète» !

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Le vibroplanche

 

 

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Jusqu’à maintenant, le biau jardinier utilisait comme base un vibroculteur classique qu’il avait plusieurs fois adapté :  d’abord diminué en largeur, puis en longueur et sur lequel il a ajouté des disques et des déflecteurs, puis encore diminué la longueur, modifié plusieurs fois le nombre de dents, etc…etc..

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Et il a même ajouté par dessus un socle pour y fixer un petit semoir pour les engrais verts dont les tuyauix de descente arrivent dans les petits tubes métalliques verticaux pour que la graine soit mieux répartie par l’action d’un rouleau contrôlé par un vérin hydraulique avant recouvrement par l’action  d’une herse peigne.

Et le semoir, quand il ne sert pas, est rangé en altitude grace à une sangle et un palan, ce qui gagne de la place et économise le dos.

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Mais il s’avère à l’usage que cette solution «combinée» n’est pas l’idéal. Le biau jardinier s’est donc attelé à une deuxième semaine d’autoconstruction pour y construire un «vrai» vibroplanche :

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Et puis ainsi…

 

…  dans son atelier, il pourra se lancer dans la construction d’un nouvel outil conçu pour la destruction des faux semis et pour la mise en place des engrais verts en planche permanente (si les cieux sont favorables…). L’ancien vibroplanche/semoir deviendra alors une mine de ferraille à récupérer pour ce nouvel outil dont les plans ne sont actuellement encore qu’au stade de brouillon.

Pour en savoir (encore) plus…

chapitre pour les paysans actuels ou futurs qui passeraient sur ce site.

A noter que les documents proposés à la lecture ci dessous le sont bien évidemment avec l’accord de leurs auteurs.

A noter que le responsable de la Station d’Expérimentation Rhône Alpes Information Légumes a demandé au biau jardinier de mettre un lien avec le site de la station en guise de remerciement : ce que  le Biau Jardinier (qui y pense habituellement sans qu’on le lui demande) fait bien volontiers ici-meme  A noter que le Biau Jardinier se réjouit que cette structure officielle, tolérante, efficace (et très appréciée par lui-même)  de l’agriculture Rhône-Alpes se soucie à juste titre que tout utilistateur de document respecte le travail fourni par l’auteur en citant la source. Et le Biau Jardinier s’étonne donc que ce genre de savoir vivre ne soit pas généralisé dans les toutes structures professionnelles de la région Rhône-Alpes, comme l’atteste le document  ci-joint diffusé lors de la journée bilan de 15 années d’essai matière organique qui a eu lieu à l’agropole de Lyon en 2009.

On y voit en (très) bonne place (en couverture de ce qui semble un diaporama) une photo du fils et du salarié-remplaçant du Biau Jardnier qui a été piquée sur le site du Biau Jardin de Granod, comme on peut le constater par le lien ici sans l’en informer ni lui demander la moindre autorisation, ni lui proposer de mettre le moindre lien vers le site du Biau Jardin de Grannod sur le site de la chambre d’agriculture…

Quel lecteur voudra bien me dire pourquoi cette différence de «traitement» ?

Le panneau

Lien pour voir le beau panneau couleur résumant l’ensemble de l’aventure : ici

Le compte rendu d’essai

Le compte-rendu de l’essai suivi par Jackie et Dominique pendant 6 ans au Gaec des Jardins du Temple. ici

A noter qu’un des grands mérites de cet essai est d’être » décentralisé», c’est à dire implanté chez un producteur et non pas en station. Ce qui signifie notamment que la réalisation du travail est entièrement confiée au producteur. Chacun pourra se rendre compte en «cherchant sur le net» que ceci n’est pas un détail, y compris dans les résultats !

Une journée «profil cultural»

Journée profil cultural organisée par l’adabio au Gaec des Jardins du Temple avec Yvan Gautronneau LIEN